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samedi 5 mai 2007

Pour la première fois, un scrutin présidentiel et une retraite spirituelle

L'élection présidentielle 2007 aura réservé bien des surprises aux électeurs. Pour la première fois, un homme et à une femme restent en lice. Nicolas Sarkozy est de droite et Ségolène Royal de gauche. Tout les oppose donc: leur place sur l'échiquier politique, leur pensée, leur conception de la société et des rapports humains.

Pour la première fois aussi, on a vu et entendu un candidat se poser en victime des agressions, non du camp de son adversaire, mais de son adversaire elle-même. Il est vrai que lui n'a attaqué personne personnellement. Non, ce sont ses lieutenantes qui s'en chargeaient, et aussi noblement que Michèle Alliot-Marie, qui a accusé la candisate socialiste de «changer d'idées comme de jupe».

Mais, surtout, pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, un candidat présent au second tour a fait savoir que, quel que soit le résultat du scrutin, il se retirera pour effectuer une retraite spirituelle. Ainsi, s'il est élu et comme l'écrit Le Monde: «Aussitôt élu, aussitôt parti. Le possible président a fait savoir qu'il se retirerait, peut-être dans un monastère, "pour habiter la fonction, prendre la mesure de la gravité des charges qui pèsent désormais sur ses épaules, se reposer après le fracas de la campagne"» Un bel exemple que de prendre une retraite pour un candidat qui veut redonner du sens et de la valeur au travail. Un bel exemple qui plus est pour le Président d'une République laïque que d'aller prendre la mesure de sa charge dans un monastère.

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